THE HAPPY HUNTING GROUNDS

Le blog d'un certain Loran Vesk,perdu entre le XXème et le XXIème siècle et de son univers musical. Un domaine insolite qui a la particuliarité d'être à la fois étrange et accessible. Un lieu paisible et luxuriant d'où s'échappent des mélodies sensibles venues d'ailleurs et fleurant bon le psychédélisme.

Mais qui est cette créature fabuleuse qui hante ces lieux?

Né, il y plus d'une quarantaine de révolutions solaires, je suis un mammifère terrestre (de 90kg pour 1,97m) doté de la capacité de raisonnement et des fonctions psychiques confuses que l'on nomme communément "âme" ; dressé sur mes deux membres inférieurs qui constituent la base de mon corps en proportion environ de la moitié, prolongés en haut par le tronc, le cou puis la tête; disposant de deux membres supérieurs se terminant chacun par une main, ce qui me permet de saisir, caresser, manipuler, taper sur un clavier, jouer de la guitare etc..; disposant d'organes sexuels mâles (qui sont à l'origine de légendes bavaroises); à la couleur de peau empruntant les échelles du beige ou du rosé, pouvant être recouvert de poils par endroits, de forme allant du frisé au lisse et dont la couleur est de teinte marron claire voire blanche par endroit; aux yeux aux teintes relevant du bleu, du vert et du noisette.

Depuis 2005, le nombre de promeneurs s'élévent à:

Lors de mes recherches sur la musique psychédélique, le nombre de références au monde du surnaturel, de l'étrange et de l'occultisme m'ont littéralement sidéré. Si bon nombre de ces éléments relèvent de légendes urbaines, de l'absorption de produits "ouvrant les portes de la conscience" et de manœuvres d'organisations chrétiennes des années 60 pour protéger la jeunesse innocente des démons du Rock'n'Roll , il n'en reste pas moins un certain nombre d'éléments troublants qui ont titillé ma curiosité naturelle et que je propose de vous présenter à travers de ce billet PUREMENT informatif au parfum déroutant et envoutant.

Un nom revient toujours: Aleister Crowley...Bien qu'inconnu du grand public, son influence sur une partie de la contre-culture fut considérable, que ce soit par l’intermédiaire du cinéaste d’avant-garde Kenneth Anger, du vulgarisateur du LSD Timothy Leary, ou par celle de musiciens comme David Bowie, Andy Summers et Sting du groupe Police, ou de Mick Jagger des Rolling Stones, voire des Beatles, qui se présentent, ou se sont présentés comme étant de ses disciples.

Qui est cet homme que la presse britannique qualifia en son temps «d' homme le plus ignoble que les Royaumes Unis aient connu »?
Edward Alexander (dit Aleister) CROWLEY (1875-1947, Grande Bretagne) est connu pour ses écrits ésotériques, mystiques et tout particulièrement par son Livre de la Loi, le livre sacré de Thélème (inspiré de Gargantua de Rabelais). Il était également un membre influent de plusieurs organisations occultes et secrètes: l'Ordre hermétique de l'aube dorée (The Golden Dawn), l'A.A. et de l'Ordo Templi Orientis, organisations encore actives à ce jour. Il est considéré comme le père spirituel de l’Eglise de Satan et bien d’autres mouvements de sorcellerie. Ce Gourou se fait appeler « le Grand 666 » ou « la Bête » faisant allusion aux écrits de l’Apocalypse de Jean:
Apocalypse 13:18 (...) C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre du nom de la bête, car c'est un nombre d'homme, et ce nombre est six cent soixante six.
Il grandit dans une famille richissime, extrêmement stricte et religieuse. Cette vie stricte dans la religion, sera la base de multiples frustrations, de sa haine pour le christianisme et de son comportement anarchiste et libéral à l'extrême. Son « œuvre » et sa « philosophie » perdurent encore aujourd’hui par une multitude d’adeptes d’occultisme obscure, de magie noire, des forces du mal, de spiritisme ou de satanisme… Il reste une source d'inspiration pour une multitude d'artistes et de personnalités de tous milieux sociaux. Sa philosophie « Fais ce que tu veux » a été le crédo des années 60 et 70 révolutionnaires propagé dans la musique rock.

Certains affirment que l'album «Sergent Pepper» fut enregistré afin de commémorer l'anniversaire d'Aleister Crowley. Raison numéro 1 : l'album date de 1967 et Crowley est mort en décembre 1947. Raison numéro 2 : on peut apercevoir le visage de Crowley sur la pochette. Album Sergent pepper's
Les Beatles furent les premiers à afficher le visage du mage, Aleister Crowley, sur un album rock. Ce dernier deviendra la figure emblématique de la folie qui caractérisera les années 70.Caméo de CrowleyLa foule, sur l'album Sergent Pepper, représente les nombreuses personnalités qui eurent de l'influence sur le groupe. Nous retrouvons Crowley en arrière plan.



En 1962, John Lennon aurait dit:
" Je sais que les Beatles connaîtront le succès comme aucun groupe ne l’a encore connu. Je le sais très bien, car pour ce succès, j’ai vendu mon âme au diable.
"(Coleman, Ray, Lennon p.256)
Le 4 mars 1966:
" Le christianisme est appelé à disparaître, il va diminuer jusqu'à s'évanouir. Je ne tiens pas à en discuter. J'ai raison et l'avenir le prouvera. Nous sommes plus populaires que Jésus-Christ à présent. J'ignore qui des deux disparaîtra le premier, le Rock'N'Roll ou le Christianisme ".(San Francisco Chronicle, 13 Avril 1966, p.26)

Une chose est sure, c'est John qui est parti le premier! Mais, un certain nombre d'éléments troublants (et vérifiables!) entoure sa disparition. Le chanteur avait été assassiné au pied de son immeuble à New York, le " Dakota House ", au coin de la 72e rue, à l'Ouest de Central Park, et que son appartement était celui qui avait autrefois appartenu à Anton La Vey, disciple de Crowley et fondateur de l’église de Satan aux Etats-Unis. En effet, désireux de migrer vers San Francisco, Anton La Vey l’ayant mis en vente, l’avait d’abord loué à Roman Polanski pour le tournage de son film " Rosemary’s baby " (relatant la naissance du fils de Satan) dont il avait été le script et le conseiller technique !) Yoko Ono, par la suite en était devenue la propriétaire, en 1973, avec 5 autres appartements et dépendances dans le même immeuble sinistre.
Dans le plus fort de la Beatlemania, John Lennon sera considéré comme un véritable messie et le «White Album» sera sujet à de nombreuses interprétations de la part de cinglés et de xénophobes, dont le tristement célébre Charles Manson. Dans le cadre d'une Apocalypse réécrite par ce dernier, nos «Fab Four» furent considérés comme les quatre cavaliers qui devaient annoncer le fléau. Il ne faut pas oublier que Manson était un gourou à mi-chemin entre le fondamentalisme chrétien, l'Eugénisme et le Satanisme. Une vilaine combinaison. Manson se croyait à l'aube de l'Apocalypse, qu'il décrivait comme une guerre raciale à l'échelle planétaire. Sa mission consistait à déclencher le conflit en commettant divers meurtres et en tentant d'incriminer les Black Panthers, un mouvement révolutionnaire Afro-américain.
Pour en revenir au Beatles, le gourou meurtrier croyait que leur chanson «Helter Skelter», qui se traduit par "Pêle-mêle", appelait à la guerre entre les blancs et les noirs. Toujours avec le même esprit de malade mental, Charles Manson croyait que la chanson «Piggies» faisait référence au mot «Pig», qui était la marque distinctive des «Black Panthers». Lorsque le clan Manson tuèrent Sharon Tate, enceinte de huit mois, ils inscrivirent le mot «Pig» sur les murs afin d'incriminer les Black Panthers. Rappelons juste que Sharon Tate était l'épouse de Roman Polanski et que celle-çi a joué en 1966 dans un film nommé L'oeil du malin!


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Enfin, pour conclure sur le chapitre concernant les quatre garçons dans le vent, trois éléments peu connus (mais vérifiables!!!) :
  • Le deuxième meurtre de Manson fut le couple LaBianca. L'épouse se prénommait Rosemary.
  • David Chapman, l'assassin de John Lennon, avait échangé de la correspondance avec Charles Manson. Chapman faisait partie d'une communauté, «Born again Christians», qui croyait également à la venue imminente de l'Apocalypse.
  • Une dernière coïncidence, la première victime du clan Manson, au 10050 Cielo Drive, se nommait Winifred Chapman.
Les mauvais garçons du rock, à savoir les Rolling Stones, ne sont pas en reste...Ils seront le premier groupe à introduire explicitement le personnage de Satan avec leur album Their Satanic Majesties Request (1967) et avec la chanson "sympathy with the devil" sur l'album "beggar banquet"(1968).

Tiens, on y voit John Lennon...
Un autre exemple sympa de leur allégeance au démon avec la pochette de l'album « GOATS HEAD SOUP » (littéralement « La soupe de tête de bouc ») sorti en 1973, allusion claire à Baphomet, symbolisé par la tête de bouc, dieu du satanisme et symbole de l'Eglise de Satan :



Détail de l'angle supérieur droit :


Arrêtons-nous encore un instant sur un autre disque des Rolling Stones sorti quelques mois après "Sergeant Pepper". Le titre est assez évocateur : « Their Satanic Majesty Request ». Titre, contenu et pochette pour autant assez troublants :

Même genre d’uniformes psychédéliques où, ici encore, les traces d'occulte sont omniprésentes. Mick Jagger porte un chapeau pointu de magicien dans un décor sortit tout droit des plus belles traditions hindoues. Ici encore les allusions aux religions orientales sont omniprésentes. Mais la surprise ne s’arrête pas là : aux extrémités gauche et droite de la pochette, nous retrouvons les portraits de Georges Harrison et John Lennon. Devons-nous ici admettre un signe de vénération mutuelle ? La tête de Georges Harrison est couverte de champignons hallucinogènes dont ils faisaient tous usage.


Les allusions mutuelles entre les deux pochettes sont poustouflantes. Alors que les Stones font référence aux Beatles considérés ennemis, les Beatles font cette même référence quelques mois plus tôt. Voyez donc :

Dans le côté droit de Sergeant Pepper, il y a une poupée sur laquelle nous pouvons lire cette inscription : « Welcome the Rolling Stones » (« Bienvenue aux Rolling Stones »). Bienvenus à quoi ? Faisaient-ils allusion à cette fameuse armée chaotique et anarchique qui allait changer le visage social de façon irréversible ?

Tout juste vingt ans avant la sortie de ces deux disques, ici encore sans aucune coïncidence, Crowley s'éteignit mais sa parole perdura. Il avait prédit que par la musique ses enseignements seraient encore mieux perçus par la jeunesse. Il affirma diriger une armée de jeunes dans une révolution d'un âge nouveau. Troublant fait du hasard, les Beatles créent Sergeant Pepper. Ils font alors tous partie d'un club mystique où tous les initiés sont membres d'un même club...


Mais revenons à Crowley. Ce dernier eut un jeune adepte de 15 ans qui se nommait Kenneth Anger. Ce dernier devint plus tard un "célèbre" cinéaste expérimental à l'univers empreint d'une iconographie gay et mystique. Il réalisa entre autre «Lucifer Rising», en hommage à son ancien gourou.



Lors de la production de ce film, Anger rechercha un acteur afin de personnifier Lucifer. Il offrit le rôle à Mick Jagger, par l'entremise de Marianne Faithfull, une célèbre groupie et ancienne adepte d'Aleister Crowley, mais Jagger refusa le rôle. Il signera le titre "invocation of my Demon brother ", intégrée dans la bande son du film. de la première version du film (1969) d'une durée de 11 minutes. Kenneth Anger se tourna alors vers son amant, Bobby Beausoleil, un jeune guitariste, qui accepta le rôle sans véritablement s'y intéressé. En effet, ce dernier signa la musique du second court métrage et quitta subitement le plateau lors du tournage pour se rendre à Death Valley en Californie. Il désirait y rejoindre son second amant, Charles Manson. Bobby Beausoleil, on le sait, participa aux meurtres de Tate et LaBianca. Kenneth Angers eut encore à se dénicher un nouveau Lucifer. Il offrit finalement le rôle à Anton Szandor LaVey (vous vous rappellez, le fondateur de l’Église de Satan) que Marianne Faithfull aurait bien connu aussi . Il accepta le rôle de Lucifer avec enthousiasme, mais comme la production du film traîna en longueur, il se désista. Au bout du compte, dans la dernière version de «Lucifer Rinsing» (28 minutes), produit entre 1970 et 1980, on aura une courte apparition de Anton LaVey et c'est Kenneth Anger lui même qui personnifiera Lucifer. Quand on regarde le casting de ce chef d'œuvre du 7ème art, on apercoit le nom de Jimmy Page, le célèbre guitariste de Led Zeppelin qui, en plus d'avoir eu le priviliège d'avoir un petit rôle, a composé la bande originale.

L'intérêt pour l'occulte de Page semble, par contre, pour une fois, ne faire aucun doute...
"Depuis très longtemps j'étudie la magie. C'est une chose passionnante, très enrichissante". (décembre 1970)
Jimmy Page a été propriétaire, pendant une vingtaine d'années, du manoir Boleskine House, sur les rives du Loch Ness, l'ancienne propriété d'Aleister Crowley. Cette batisse, fut construite sur les gisements d'une ancienne église, dont l'incendie et la destruction emporta avec elle tous ses membres... "Toutes mes maisons sont isolées. Je passe beaucoup de temps seul chez moi, comme je passe beaucoup de temps seul près de l'eau. La maison de Crowley est sur le Loch Ness, en Ecosse. Elle eue deux ou trois propriétaires avant qu'Aleister Crowley n'en devienne le propriétaire. Avant il y avait une église dont les membres furent brulés à l'intérieur. C'est le lieu de la batisse. Plein de choses étranges sont arrivées là qui n'avait rien à voir avec Crowley. Les mauvaises vibrations étaient déjà là" (Jimmy Page,1970) .
Est-ce pour cela que Page raconte que certains soirs on peut entendre rouler dans les couloirs la tête d'un homme décapité des siècles auparavant ? Alors que Crowley habitait encore la maison, son concierge devint fou et tenta de trucider toute sa famille, quand Jimmy Page fit redécorer toute la batisse par un éminent sataniste, le gardien tenta de se suicider. Le suivant perdit la raison...Miss Pamela, l'une des célèbres groupies de Jimmy Page raconte à qui veut l'entendre que les messes noires, les séances rituelles furent monnaie courante à Boleskine House sous la houlette de Jimmy Page. Il a aussi fait l'acquisition de nombreux accessoires ayant appartenus au mage, dont une toge et une fameuse canne que Crowley trimbalait partout. D'ailleurs, ces objets apparaissent sur la pochette interieure du quatrième album.
De plus, la présence de symboles cabalistiques sur les différents albums ne fait que renforcer l'image occulte du groupe. En réalité il semblerait que les symboles, présentés ci-dessus, sont associés aux divers membres du groupe. En ordre d'apparition, de gauche à droite : Jimmy Page, John Paul Jones, John Bonham et Robert Plant. Nous en avons la confirmation avec le disque solo de John Paul Jones, qui contient effectivement le second symbole.


D'après le mouvement «Christians agains Rock», le sigle «zoso» signifierait en langage magique (en Énochien, plus précisément) le mot «fornication», l'Énochien étant un langage inventé par l'occultiste élisabéthain John Dee. D'autres spécialistes y voient la marque du malin...La preuve, tout de suite, avec des images en couleurs, si je peux dire!

• Le "S" central est celui de Satan.
• Les deux "O" liés par un trait représente les hommes en captivité sous Satan. (Par définition Biblique, tout homme qui ne reconnaît pas son état de pécheur, son besoin d'être racheté et sauvé gratuitement et personnellement par le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix se trouve sous l'emprise du Malin, le Prince de ce monde et de ce siècle comme le définissent les Ecritures. Le pacte avec Satan n'est qu'une étape supplémentaire, volontaire d'engagement d'un homme dans la rébellion contre Dieu et Son oint, Jésus-Christ).
• Le "Z" correspond au symbole de l'envoûtement ou le charme opéré par la musique. Il se termine par la potence du pendu sur laquelle est placée une enclume qui représente le "béat" infernal. Certains véhicules équipés de véritables "chaînes" HI-FI (Haute Fidélité mais à qui?) font entendre ce béat infra sonore avec la musique tesson diffusée à coups de décibels au-delà de... l'entendement du passant et du seuil admissible par l'oreille humaine sans dégradation de l'organe interne. (Trois osselets, le marteau, l'enclume et l'étrier font parvenir les sons au tympan, une membrane qui les capte en vibrant.).
• Le second logo sur l'étiquette du vinyle est un trèfle de la trinité Satanique inséré dans un cercle d'envoûtement.
• Le troisième logo constitué de 3 cercles est une trinité ésotérique: La terre, l'air et le feu.
• Le quatrième logo représente une plume enfermée dans un cercle. Il s'agit bien évidemment d'un pacte signé avec le Malin. Le signataire est volontaire, signe le pacte avec son sang et se trouve "protégé" à l'intérieur d'un cercle. Il faut savoir que la maison de l'Adversaire est divisée et que les sorciers mènent une lutte "fratricide" entre eux pour acquérir d'avantage de pouvoir, dominer et s'élever dans la hiérarchie infernale. Tout fonctionne à l'inverse des valeurs chrétiennes de solidarité, d'amour fraternel, d'humilité devant Le Seigneur...

David Bowie, lui, « s'amusait » à se représenter comme "le grand 666" et imitait les poses de son maître de l'époque : Aleister Crowley. Dans Rolling Stone magazine du 12/02/1976, le compagnon de coucherie de Mick Jagger a choqué le monde de la musique en affirmant :
« Le Rock a toujours été la musique du Diable… Je crois que le rock’n roll est dangereux… je sens que nous ne faisons que proclamer QUELQUE CHOSE DE PLUS TÉNÉBREUX QUE NOUS MÊME ».



Lors de concerts, Bowie prend la position initiatique
« THE ENTERER » de la Golden Dawn, dans sa chanson « TVC 15 ».
A gauche : Aleister Crowley, à droite : David Bowie.

Dans sa chanson « Quicksand », dans l'album Hunky Dory (1971) enregistré dans les studios Trident (ça ne s'invente pas!!!), il interprète la confession suivante : «I'm closer to the Golden Dawn. Immersed in Crowley's uniform of imagery (Je suis proche du Golden Dawn. Immergé dans l'imagerie de Crowley).



Nous pouvons également lire dans la biographie de Angie Bowie ( la même que dans la chanson de Mick Jagger!) que son mari a déclaré dans une entrevue datant de 1976 : «My overriding interest was in cabbala and Crowleyism.That whole dark and rather fearsome never-world of the wrong side of the brain.» (Mon intérêt était dans la Kabbale et la philosophie de Crowley. C'est plutôt effrayant de sombrer dans le néant, le mauvais côté du cerveau.)

Plus récemment, membre du groupe archi populaire The Police, Sting n’a jamais caché avoir une fascination pour Aleister Crowley (à l'émission «The New Musik» et dans le magazine «Creem» de Juillet/Août 1982, p.32). Aussi certaines de ses chansons sont directement inspirées des enseignements du mage noir. La magie, le monde spirituel et les notions d’occultisme sont la base de certaines de ses chansons comme dans : «Walking on the Moon» et également dans «Every Little Thing She Does Is Magic» de l'album «Ghost in the Machine». La pochette de cet album comporte, soit dit en passant, un «666»; si, si retournez la!)




Le nouveau monde n'est pas en manque....D'après la légende, le leader du groupe The Doors, Jim Morrison, était un adepte de magie noire. Dans le film réalisé par Oliver Stone, on le présente en compagnie d'une sorcière de la Wicca en train de déguster un bon verre de sang. Un passe-temps plutôt étrange pour une adepte de la Wicca, qui privilégie normalement les balades en forêt, les tisanes de valériane et les danses en forêt. Dans les faits, Morrison était plutôt un adepte de la philosophie de Carlos Castaneda, le célèbre ethnologue qui étudia la philosophie des amérindiens Yaqui. Rien à voir avec la dégustation d'hémoglobine, Castaneda réalisa une thèse à propos des plantes hallucinogènes du Mexique et à propos de l'esprit de la petite fumée... Toutefois, on aperçoit quant même Jim Morrison sur l'album «13» avec un buste en bronze d'Aleister Crowley entre les mains.

Et maintenant, le cas HOTEL CALIFORNIA des Eagles!
Indispensable préambule, la remise en mémoire de lyrics délectables :
On a dark desert highway, cool wind in my hair / Warm smell of colitas rising up through the air
Up ahead in the distance, I saw a shimmering light / My head grew heavy, and my sight grew dimmer
I had to stop for the night / There she stood in the doorway;
I heard the mission bell / And I was thinking to myself,
'This could be Heaven or this could be Hell' / Then she lit up a candle and she showed me the way
There were voices down the corridor, I thought I heard them say...

Welcome to the Hotel California / Such a lovely place (such a lovely place)
Plenty of room at the Hotel California / Any time of year, you can find it here

Her mind is Tiffany-twisted, She got the Mercedes Bends / She's got a lot of pretty, pretty boys, that she calls friends
How they dance in the courtyard, sweet summer sweat / Some dance to remember, some dance to forget
So I called up the Captain, 'Please bring me my wine' / He said, 'We haven't had that spirit here since 1969'
And still those voices are calling from far away / Wake you up in the middle of the night
Just to hear them say...

Welcome to the Hotel California / Such a lovely place (such a lovely face)
They livin' it up at the Hotel California / What a nice surprise, bring your alibis

Mirrors on the ceiling, the pink champagne on ice / And she said 'We are all just prisoners here, of our own device'
And in the master's chambers, they gathered for the feast / They stab it with their steely knives, but they just can't kill the beast
Last thing I remember, I was running for the door / I had to find the passage back to the place I was before
'Relax' said the nightman, We are programed to receive
You can check out any time you like, but you can never leave.

Etranges paroles...
On entend d'ici les premières questions : et cet Hotel California d'ailleurs, il existe ? On peut y dormir ? Là, comme sur le reste du titre, les interprétations délirantes affluent, on s'en doute... Sur la foi de sa célèbre conclusion (« You can check out anytime you like / But you can never leave »), on a pu y identifier un fameux asile californien – le Camarillo State Hospital qui, Le fax de Don Henley - Crosstown Trafficen lisière de Los Angeles, accueillit de gentils désaxés de la fin des années trente jusqu'en 1997 – et quelques prisons (« What a nice surprise, bring your alibis »), comme la Cook County Jail à Chicago sur California Street dont le surnom, réputé, est effectivement « Hotel California » mais bien postérieur au phénoménal succès du hit, et pour tout dire inspiré par lui... Furent aussi suggérées des allusions voilées à un obscur hôtel particulier du pape lysergique Tim Leary, à la Playboy Mansion, lupanar de luxe de Hugh Hefner et même, touchante rigueur méthodologique, à un véritable « Hotel California » sis dans la péninsule mexicaine de Baja California, à Todos Santos précisément mais dont aucun des Eagles ne connaissait l'existence jusqu'à un fax rectificatif de Don Henley (c'est le batteur et le chanteur des Eagles). Depuis, on peut supposer que les noms ont fleuri worldwide, la trace en étant retrouvée jusqu'à nos ruelles germanopratines...
Il existe une lecture sataniste (« This could be Heaven or this could be Hell ») de ce magnus opus, portée par de fiévreuses cristallisations adolescentes nocturnes. Une rumeur persistante voudrait ainsi que le titre fasse implicitement référence à une église laissée à l'abandon en 1969 puis réinvestie par une société occulte à fortes tendances satanistes... Certains sont allés plus loin dans le décodage fumeux en y décelant un hommage à peine déguisé à la demeure d'Anton LeVey, High Priest de la Church of Satan où fut rédigée, plutôt tardivement pour un culte pluri-millénaire, la Bible satanique... D'autres, vraisemblablement peu séduits par l'idée d'un diable californien, se sont reportés sur une valeur sûre, anglo-saxonne, le Maître Aleister Crowley lui-même, troublante citation à l'appui (« And in the master's chambers, they gathered for the feast / They stab it with their steely knives but they just can't kill the Beast »)... Incidemment on y a vu aussi un repaires de cannibales mais les preuves, mêmes enténébrées, manquent...
Qu'il s'agisse en fait du fameux Beverly Hotel, repaire de stars hollywoodiennes à la délicieuse architecture hispanisante également connu sous le nom de « Pink Palace », n'a pas empêché de zélés gloseurs de traquer plus avant les signes d'un message diabolique jusque dans les pochettes – recto, verso et intérieure – de l’album... Prise par les photographes David Alexander et John Kosh, la célèbre photo frontale de l'hôtel sur fond de soleil couchant avait d'ailleurs nécessité la location d'un camion destiné à la cueillette des cerises qui éleva les valeureux photographes à plus de 60 pieds au-dessus des arbres de Sunset Boulevard...
Négligeant cette performance, certains se sont obstinément attachés à la photo elle-même – à vos LP's les gars – avançant que la silhouette de Satan soi-même, décidément d'humeur californienne, s'encadrait dans une des fenêtres de l'hôtel... A bien y regarder, n'était-ce pas Anton LeVey d'ailleurs ? Et puis, sur cette pochette intérieure, cette autre terrifiante silhouette au balcon, bras ouverts comme pour embrasser d'innocentes personnes rassemblées dans la cour (« And in the master's chambers, they gathered for the feast »), subjuguées par le Malin et comme déjà promises à ses rêts...

ABOVE LEFT: Enlarged picture taken from the back cover of the Eagle's 'Hotel California' album cover (pictured below). Photo shows Anton LaVey, founder of the 'Church of Satan,' looking down from a balcony in the Hotel California. ABOVE RIGHT: Anton LaVey

Source: www.jesus-is-savior.com (un site de chrétiens fondamentalistes!)

Bien entendu, bien d'autres artistes ont fait référence à Aleister Crowley et autres Anton LaVey. En voici un exemple issu du mainstream musical: l'album « Dangerous » de Michael Jackson paraît aussi ésotérique que psychédélique alors qu'Aleister Crowley est à nouveau représenté en bas à droite de la pochette en costume et noeud de papillon.


Premier détail juteux : l’artiste qui a produit cette pochette est Mark Ryden populaire pour ses œuvres mystiques, occultes, macabres et sombres. Il est l’un des artistes référencé dans le site officiel du la Church of Satan, dans le chapitre des artistes satanistes membres de l’organisation. (Source : http://www.churchofsatan.com/Pages/SIGARTLST.html)

Second détail juteux : la pochette du disque « Hot Minute » des Red Hot Chili Peppers est aussi de la main de Mark Ryden. Rappelons, juste pour mémoire, que ce groupe fit d'étranges remerciements lors de la cérémonie des MTV Awards de 1992 comme le montre la vidéo suivante:




Troisième détail juteux : Mickael Jackson possède (ou possédait) les droits de 251 chansons des Beatles!!!!


Dans un de ses livres, « Magick » (avec « CK » pour faire allusion aux mots BLACK MAGIC), Aleister Crowley enseigne comme principe de magie, de tout inverser, par exemple réciter à l'envers les prières des chrétiens. Il allait développer une nouvelle philosophie inversée, contraire au mouvement de la société et surtout du Christianisme qu'il détestait profondément. Un adepte se « doit de s'entrainer à penser à l'envers. Lisons un extrait de rituel initiatique qui est la base de cette pratique (Source : Magick, Appendice VII, Liber brasit).


« Que l’Adepte Exempt (il s’agit d’un grade) s’entraîne tout d’abord à penser à l’envers par des voies extérieures, telles celles qui suivent :
a) Qu’il apprenne à écrire à rebours, de chaque main.
b) Qu’il apprenne à marcher à reculons.
c) Que constamment, à chaque occasion se pouvant présenter, il visionne des films et écoute des disques à l’envers et qu’il s’y accoutume jusqu’à ce qu’ils lui apparaissent normaux et appréciables dans leur totalité.
d) Qu’il s’entraîne à parler à l’envers : ainsi pour ‘je suis lui’, qu’il dise ‘iul sius ej’.
e) Qu’il apprenne à lire à l’envers. En ceci, il n’est pas difficile de ne pas s’abuser, un lecteur confirmé identifiant une phrase au premier coup d’œil. Que son disciple lise à haute voix devant lui, à l’envers, doucement au début, puis plus vite. En cela son cerveau sera tout d’abord submergé par une impression de totale confusion ; il s’efforcera ensuite d’échapper à la difficulté par la ruse. Le cerveau prétendra travailler à l’envers alors qu’il agira en toute normalité. (…) elle deviendra parfaitement évidente à quiconque pratiquera les exercices a) et b) durant un jour ou deux. »

Marcher à l'envers, faire des gestes à l'envers, le haut devint le bas, la douleur le plaisir, l'obscurité est lumière, l'esclavage est liberté... la folie devient signe de santé mentale... Il avait une salle à miroirs, pour voir sa propre image à l'envers... Ce qui est beau et lumineux est systématiquement rendu à son inverse pour devenir laid et sombre. Les incantations et vociférations se faisaient en langage inversé. Ecouter des disques à l'envers faisait partie de ses rituels classiques. Les emblèmes chrétiens étaient eux aussi inversés… pour signifier leur contraire. Ainsi, un symbole représentant l'amour et la beauté sera automatiquement inversé comme dans un miroir pour finalement prendre une nouvelle signification : la haine et la laideur...

Saviez-vous que le symbole de "Peace & love" pourrait venir d'un symbole occulte connu depuis l'Antiquité, à savoir la "croix de Néron" (connu aussi sous le nom de la "croix de Satan") commémorant le massacre de chrétiens transformés en torches vivantes sur l'ordre du Dictateur romain. Ce signe symbolise une croix renversée — les bras de la croix tombant comme signe de défaite — à l'intérieur d'un cercle d'invocation ou de protection démoniaque. Ce signe "de paix" donc signifierait, pour certains, que le Christianisme est vaincu. Présente aux USA avec le mouvement hippie des années 60, cette croix prétendue du Malin a été rendue populaire au début des années 80 par les Soviétiques en Europe, qui furent les bailleurs de fonds finançant la montée au pouvoir des premiers "verts" en Allemagne dans leur lutte contre l'installation de missiles Pershing Américains dans le cadre d'un pacte de l'OTAN pour contrer l'installation des SS20 Russes aux frontières de la CEE.

Revenons à Crowley qui, dans ses expérimentations diverses, avait, par hasard, découvert qu’en écoutant des enregistrements de prières ou des incantations à l’envers, on pouvait entendre d'autres sons. D'autres mots et phrases étaient alors audibles. Cela allait devenir une nouvelle pratique clé de son culte obscur, de ses rites et de ses messes noires, enseignée dans son livre « Magick » et allait faire partie intégrante de son culte, et plus tard mise en pratique par ses adeptes et notamment dans le rock...

Plus bas, vous pourrez entendre quelques exemples parmi tant d'autres, des tubes comportant des messages subliminaux ou messages inversés. Dans la plupart des exemples ci dessous, la technique de verlan, ou messages inversés cachés (BACKWARD MASKING en anglais) inspirés par les incantations de sorcellerie est mise en pratique. Cette méthode fut utilisée, entre autre, pour des incantations et rituels sataniques encore pratiqués aujourd'hui dans diverses organisations sataniques et de sorcellerie et dans beaucoup d’autres sous groupes qui y sont associés. Certains exemples sont aussi le fruit du hasard, mais, selon la théorie de John Oates correspondent bien aux paroles à l'endroit ou à l'état d'esprit de l'interprète. Selon lui, lorsque nous parlons, nous générons de manière inconsciente des sons qui, écoutés à l'envers, forment d'autres mots et seraient en quelque sorte « la voix de notre inconscient ».

A vos oreilles !

EXEMPLE No 1 : THE BEATLES - REVOLUTION #9
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...




EXEMPLE No 2 : THE BEATLES - OBLADI OBLADA
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...




EXEMPLE No 3 : THE ROLLING STONES - TOPS
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...



EXEMPLE No 4 : LED ZEPPELIN - STAIRWAY TO HEAVEN
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...
Cette chanson, classée parmi l'une des meilleures du siècle par la BBC et faisant partie du top 5 des chansons de mariage dans les pays anglo-saxons, contient une série de longues phrases inversées subliminales.


EXEMPLE No 5 : LED ZEPPELIN - BLACK DOG
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...
Pour info, le chien noir est associé au diable dans la mythologie traditionnelle.


EXEMPLE No 6 :
EAGLES - HOTEL CALIFORNIA
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...



Voilà, je fais arrêter là mon exploration des recoins obscures du rock et de la contre culture...La vérité est ailleurs...au fond de coffre-forts en Suisse ou au fond d'un lit!